Être propriétaire de son logement, plutôt que d’être locataire, est universellement reconnu comme le meilleur choix. Cette logique ne se limite pas à votre résidence principale. En effet, pourquoi continuer à dépenser dans des séjours hôteliers ou des locations lors de vos vacances alors qu’il est possible d’investir dans sa propre résidence secondaire ?

Tout comme de nombreux Belges optent pour un crédit hypothécaire pour acquérir leur premier bien, il est tout à fait envisageable de se tourner vers ce mode de financement pour une résidence secondaire en Espagne. Découvrez ci-dessous toutes les informations sur les particularités d’un crédit pour un achat en Espagne.

Opter pour un financement au sein d’une banque espagnole présente son lot de défis. Tout d’abord, la barrière de la distance se pose inévitablement, amplifiée par la méconnaissance de la langue espagnole, de la législation en vigueur et des usages locaux en matière de crédit.

De surcroît, les conditions financières sont souvent moins avantageuses qu’en Belgique. En pratique, une banque espagnole ne vous octroiera généralement pas plus de 70% de la valeur du bien immobilier en question. Cela signifie que le solde, conjugué aux frais annexes, devra être couvert par vos fonds propres.

De plus, si vous ne possédez pas déjà de bien en Espagne et ne bénéficiez pas de revenus locaux, vos perspectives d’obtenir un prêt auprès d’une banque espagnole seront limitées. Bien que l’octroi de crédit ne soit pas totalement exclu, votre demande sera examinée sous la condition de la souscription préalable à une assurance-vie ou le dépôt de garanties financières.

Face à ces contraintes, la solution d’un crédit en Belgique se révèle souvent plus aisée et adaptée pour les investisseurs belges souhaitant acquérir une résidence en Espagne.

L’obtention d’un crédit pour l’achat d’une résidence secondaire en Espagne ne s’improvise pas. Voici les conditions essentielles à retenir :

Capacité de remboursement : L’emprunteur doit justifier de revenus stables et suffisants attestant de sa capacité à honorer les échéances du prêt. Cependant, il est crucial de noter que les éventuels revenus découlant de la location saisonnière de votre résidence (lorsque vous n’y résidez pas) ne seront pas intégrés dans le calcul de vos revenus. Pour les banques, une seconde résidence acquise à titre personnel à l’étranger est rarement perçue comme un investissement générant des revenus locatifs constants.

Expertise immobilière non requise : Contrairement à certaines pratiques courantes, la banque sollicitée n’exigera pas une expertise du bien immobilier situé en Espagne pour octroyer le crédit.

Justification du projet : Tout projet immobilier devra être appuyé par des preuves tangibles, comme un compromis de vente, attestant le montant de l’acquisition.

Absence de clause suspensive : Il est primordial de souligner que les compromis de vente en Espagne ne contiennent généralement pas de clause suspensive liée à l’obtention d’un crédit. Il est donc impératif de s’assurer de l’obtention de votre prêt avant de vous engager formellement auprès du vendeur.

Pour accéder à un crédit hypothécaire belge pour un achat en Espagne, il est nécessaire d’être déjà propriétaire d’un bien en Belgique. En effet, c’est ce patrimoine immobilier belge qui constituera la garantie pour le prêt. Le bien acquis à l’étranger ne sera pas pris en garantie par une banque belge.

Normalement, tous les frais relatifs à l’achat du bien espagnol peuvent être couverts par le prêt, même si certaines banques belges refusent de les financer. Néanmoins, si la garantie belge ne couvre pas intégralement le prêt, ces frais devront être supportés par vos propres moyens.

Lorsque vous avez déjà remboursé une bonne partie de votre crédit hypothécaire belge, des options s’offrent à vous. Vous pouvez solliciter auprès de votre banque une reprise d’encours, c’est-à-dire une avance équivalant au capital que vous avez déjà remboursé. La grande particularité de cette démarche est qu’elle s’appuie sur l’hypothèque déjà existante, évitant ainsi des frais de notaire supplémentaires.

Si cette avance ne couvre pas l’intégralité du montant souhaité pour votre acquisition en Espagne, il reste envisageable de contracter un crédit hypothécaire complémentaire, qui se positionnera en deuxième rang.

Une autre alternative consiste à racheter et à refinancer votre crédit actuel, puis d’ajouter la somme nécessaire pour votre investissement espagnol, avec une hypothèque en premier rang. Toutefois, gardez à l’esprit que le montant total du nouvel emprunt ne pourra excéder 80 à 90% de la valeur vénale de votre propriété belge.

Lorsque vous êtes propriétaire en Belgique d’un bien immobilier exempt de toute charge hypothécaire, vous disposez d’une opportunité avantageuse pour le financement d’un bien à l’étranger. En effet, vous avez la possibilité de solliciter un prêt hypothécaire, garantissant jusqu’à 80% de la valeur de votre propriété belge.

Cette garantie se fera par une inscription hypothécaire en premier rang sur le bien en question, offrant ainsi aux banques une sécurité supplémentaire et, pour vous, un moyen efficace de financer votre acquisition en Espagne.

Outre les options de financement classiques via les prêts hypothécaires, il existe une alternative méconnue mais tout aussi efficace.

Si vous avez souscrit à une assurance-vie ou à une assurance groupe, sachez que vous avez la possibilité de solliciter une avance sur celle-ci auprès de votre compagnie d’assurance. Cette méthode peut s’avérer être un excellent moyen complémentaire pour faciliter votre investissement immobilier en Espagne.

En Espagne, contrairement à la pratique en Belgique, l’acte d’achat d’un bien en construction ne se signe qu’après l’achèvement des travaux. Ainsi, vous n’en détenez pas formellement la propriété avant cette étape.

De ce fait, certaines institutions bancaires belges refusent de débloquer l’acompte, généralement fixé à 30%, exigé par le promoteur lors de la signature du compromis de vente. Dans ce cas, il est donc primordial de disposer de ces fonds en amont, même si ceux-ci pourront être récupérés ultérieurement lors de la finalisation du crédit à la signature de l’acte notarié.